Thursday 19 August 2010

Renan Luce - The girls next door
Les voisines



I always prefered the girls next door to the guys
The girls' puppet shadows undulate behind the window blinds
For myself I invented a pantomime love
Where your stockings slide down your legs in gold and black colours

From my window "en face"
I caress the glass
And curse the technicians
Whose Venitian blinds
Cut in slices
Every undressing bird

I always prefered the girls next door to the guys

I always prefered the girls next door
Who dry in the wind their laces on the balconies
It is a bit you who dance when dances the fabric
Invited to the ball of your coton underwear

From my window "en face"
I caress the glass
I curse the brains,
Creators of the tumble-drier.
No more window-shopping
With this lingerie
That you were drying;

I always prefered the girls next door to the guys

I always prefered the girls next door
Who empty their wardrobe in quest of decision
In about one hour, you will choose the jeans
Of course, you will put them on in my line of vision

From my window "en face"
I caress the glass
Unfair competition
Of your central heating
A dense condensation
is stopping my trance
Then thick curtains
This is the straw
A renovation of the façade
Hides your view;
A nursing home
Is built just in front of my window;
Hundreds of huge panty girdles
Are now drying on strings

I always prefered the girls next door to the guys...


J'ai toujours préféré aux voisins les voisines
Dont les ombres chinoises ondulent sur les volets
Je me suis inventé un amour pantomime
Où glissent en or et noir tes bas sur tes mollets

De ma fenêtre en face
Je caresse le plexiglas
Je maudis les techniciens
Dont les stores vénitiens
Découpent en tranches
La moindre pervenche
Déshabillée

J'ai toujours préféré aux voisins les voisines
J'ai toujours préféré aux voisins les voisines

J'ai toujours préféré aux voisins les voisines
Qui sèchent leurs dentelles au vent sur les balcons
C'est un peu toi qui danse quand danse la mousseline
Invité au grand bal de tes slips en coton

De ma fenêtre en face
Je caresse le plexiglas
Je maudis les méninges
Inventeurs du sèche-linge
Plus de lèche-vitrine
A ces cache-poitrines
Que tu séchais

J'ai toujours préféré aux voisins les voisines
J'ai toujours préféré aux voisins les voisines

J'ai toujours préféré aux voisins les voisines
Qui vident leurs armoires en quête d'une décision
Dans une heure environ, tu choisiras le jean
Tu l'enfileras bien sûr dans mon champ de vision

De ma fenêtre en face
Je caresse le plexiglas
Concurrence déloyale
De ton chauffage central
Une buée dense
Interrompt ma transe
Puis des épais rideaux
Et c'est la goutte d'eau
Un ravalement de façade
Me cache ta palissade
Une maison de retraite
Construite devant ma fenêtre
Sur un fil par centaines
Sèchent d'immenses gaines

J'ai toujours préféré aux voisins les voisines

1 comment:

  1. Merci beaucoup!

    I am the one who sent the request for this translation. :)

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